Lascivement allongée
Belle Olympia de Manet
Inondée par le désir
Qu’elle offrira sans rosir
Tel un volcan assoupi
Un brasier juste endormi
Elle n’attend que l’étincelle
Du baiser providentiel
Abandonnant là son corps
Ce temple aux mille trésors
Comme l’orée du sous-bois
Baigné de perles rosées
Impatient d’être goûté
Par la beauté délicate
Du bel éphèbe acrobate
Il défera ses cheveux
Pour y trouver d’autres cieux
Baisera ses yeux mi-clos
En susurrant mille mots
Et la belle pécheresse
Devant tant de hardiesse
Ne pourra que s’émouvoir
De promesses illusoires
Ô femme nue sulfureuse
Aux essences scandaleuses
Ta passion provocante
Dans la nuit éblouissante
Hypnotise tous ceux qui
Dans tes bras laissent leur vie
Toi tu chériras l’empreinte
De toutes ces heures défuntes
Olympia sur ton sofa
Tu n’auras plus jamais froid