Ils se sont aimés en silence
Chacun d’un côté de la frontière
Il a cueilli ses errances
Près des bombes et de la guerre
Elle a glané ses regards
Fait fi des larmes et des cris
Mais l’Histoire a rattrapé leurs égards
Et puis,
Sur leurs ridicules stèles de pierre
Les bouquets ont pourri
Laissant germer la rancœur et l’oubli
Pour qu’en ce jour sans lumière
Agonisent les rêves.