Le cœur bégaye
Dérisoire, hasardeux.
De tribulations nocturnes
En espoirs fugitifs,
A la lumière blafarde d’une enseigne
Il trébuche et se raccroche.
De conversations frivoles
En connections futiles,
Dans l’ombre de tous ces regards de braise
Il s’éparpille, se liquéfie.
Il a des maux qu’on n’avoue pas,
Orgueilleux, solitaires
Qu’il traîne dans les rues vides d’après-minuit,
Un Sisyphe à son rocher assujetti.
Et s’il y avait une sirène,
Un phénix pour le sauver,
Pauvre fantoche déboussolé !
Le sang hurle dans ses artères
Fatal, infernal, démoniaque
Mais les mots restent là,
Coincés entre deux rires.
Avant le chant du cygne.